Pour Ramzan Kadyrov, la radicalisation de l'assaillant ne peut avoir eu lieu que dans la société française.
Quelques heures après la sanglante attaque qui a fait un mort et quatre blessés dans les rues parisiennes ce samedi soir, le profil de l'assaillant se dessine peu à peu. Russe originaire de Tchétchénie, Khamzat Azimov, né en 1997, a passé une partie de sa jeunesse à Strasbourg, où il a émigré avec sa famille dans les années 2000. Il avait été naturalisé français en 2010 après la naturalisation de sa mère.
Ce dimanche via l'application Telegram, le président tchétchène, le très sulfureux Ramzan Kadyrov, a réagi quant aux événements parisiens. Après avoir confirmé que Khamzat Azimov était bien né dans cette république constitutive de la fédération de Russie, ce proche de Vladimir Poutine a tenu à dédouaner son pays. "Khamzat Azimov, après avoir atteint l'âge de 14 ans, a reçu un passeport d'un citoyen russe, mais ce passeport est invalide parce qu'il n'a pas reçu de nouveau passeport à l'âge de 20 ans."
Dans ce communiqué repris par l'agence russe RIA, Ramzan Kadyrov a également remis la faute de la radicalisation du jeune homme sur la France. "Il est né en Tchétchénie, mais c'est au sein de la société française que sa personnalité, ses opinions et ses convictions se sont formées." "Je suis sûr que s'il avait passé son enfance et son adolescence en Tchétchénie, le sort d'Hassan aurait été différent" a-t-il martelé.
A la tête de la Tchétchénie depuis 2007, Ramzan Kadyrov est un fervent supporter de Vladimir Poutine. Il est également pointé du doigt par de nombreuses ONG, qui l'accusent d'être le commanditaire de plusieurs meurtres dont celui de Boris Nemtsov, ancien opposant à l'actuel président russe.
Il est également accusé par les défenseurs de droits de l'Homme d'y avoir mis en place un régime "totalitaire" en recourant aux enlèvements et à la torture, ainsi que de l'avoir islamisée à marche forcée.
Source : https://www.lexpress.fr/actualite/monde/le-president-tchetchene-renvoie-la-faute-sur-la-france_2008134.html