Je m'appelle Anna Circé (nom d'auteure), je suis forte et invincible. Mais si vous regardez d'un peu plus près, vous pouvez apercevoir une faille, deux failles, des dizaines de failles. Il y a 6 ans, ma vie a basculé dans l'horreur. Un viol, un enfermement, personne pour me secourir.
Malgré les preuves (identification de l'auteur grâce à l'ADN et de ses aveux du non consentement de ma part), mon agresseur est toujours en liberté, mène une vie paisible, s'est marié et travaille.
Et de mon côté ? Quatre ans après l'agression, j'ai subi un syndrome de stress post traumatique. Du jour au lendemain je ne pouvais plus rester seule, je ne pouvais plus m'éloigner de chez moi, je ne pouvais plus manger normalement, je rêvais toutes les nuits de mon agression et je me sentais en danger partout, pensant que personne ne viendrait me secourir si un problème survenait. Depuis presque un an et demi, je me bats contre l'agoraphobie, les peurs inexpliquées, les blocages...
Le procès aux Assises devrait se tenir en 2018, mais au point où j'en suis maintenant, il arrive trop tard. La justice m'a laissée tomber, a permis à mon agresseur de détruire ma vie même une fois l'acte commis et je croise sa route plusieurs fois par mois.
Jamais je n'ai cessé le combat, jamais je n'ai pu me résigner à m'effondrer, j'ai écrit un roman, j'ai mené des projets solidaires. Je ne suis pas à terre mais je frôle le sol depuis un an et demi.
À tous ceux et toutes celles qui sont révoltés par ce système qui protège les agresseurs et qui laisse sur le bas côté des victimes qui ne cessent de se battre malgré tout. À vous tous qui savez que la solidarité et les partages sur les réseaux sociaux peuvent faire bouger une telle injustice. Merci de partager et de signer afin que mon histoire parvienne à sensibiliser l'opinion publique et surtout Le Tribunal de Caen. Si je me montre aujourd'hui c'est que je suis à bout de souffle, obligée de survivre au quotidien à cause d'un homme qui court encore tous les jours dans les rues de ma ville.
Le parquet de Caen avait 13 mois de retard pour transmettre son avis au juge Lalès. Grâce à la pétition, le parquet a rendu son avis et a décidé d'envoyer mon agresseur devant les Assises.
Le juge Lalès avait alors un mois pour donner à son tour son avis et confirmer les Assises. Mais deux mois et demi se sont écoulés malgré les interventions de mon avocate qui insistait auprès de lui sur l'urgence de la situation et la gravité de mon état.
J'aurais pu espérer voir mon agresseur aux Assises en décembre 2017 ou mars 2018, mais avec ce retard, combien de temps vais-je devoir souffrir encore? D'autant que mon agresseur n'a pas respecté son contrôle judiciaire et est venu à quatre reprises travailler dans mon immeuble. Malgré ma détresse face à cette situation et mes signalements, il aura fallu attendre que le juge Lalès parte en congés pour que la juge "de garde" rappelle à mon agresseur ses obligations et envoie enfin le contrôle judiciaire au commissariat de ma ville, qui n'avait jamais reçu le document depuis avril 2014 !
Ce que je souhaite obtenir aujourd'hui avec cette pétition, c'est que le juge Lalès rende son avis et qu'on me donne enfin une date de procès, après presque 6 ans de procédure.
Merci de signer, soutenir et partager cette pétition.
https://www.change.org/p/jesuisanna-mon-violeur-toujours-dehors-et-non-jug%C3%A9-apr%C3%A8s-6-ans-de-proc%C3%A9dure