Du grand délire: Macron va remettre la grand'croix du mérite à Philippe «fin novembre»
INFO LE FIGARO - Le président va décorer le premier ministre pour ses six premiers mois à Matignon. Une «tradition» qui échappe à la volonté de l'Élysée de revoir les modalités d'attribution de ce type de distinctions.
Le calendrier réserve parfois des surprises. Alors qu'Emmanuel Macron a annoncé cette semaine en Conseil des ministres qu'il allait revoir les modalités d'attribution des décorations officielles - en réduisant les contingents et en durcissant les critères de sélection -, il va pourtant se prêter à cet exercice dans les prochaines semaines.
Selon nos informations, Édouard Philippe devrait effectivement être nommé grand'croix de l'ordre du mérite «fin novembre», probablement le mercredi 22 ou le mercredi 29. Une «tradition», selon l'Élysée, qui correspond à un usage républicain, selon lequel tout chef du gouvernement est décoré par le président après six mois passés à Matignon. Pour l'occasion, Emmanuel Macron a prévu une cérémonie qui se tiendra «sans presse».
Hollande en avait profité pour tacler Valls
Or, comme l'a révélé Le Figaro , le chef de l'État a souhaité remettre en cause l'automaticité de certaines nominations liées à des fonctions prestigieuses ou institutionnelles. Cela touchera notamment les anciens ministres, les ambassadeurs, ou encore les académiciens... Mais pas le premier ministre en exercice. Cette exception à la règle en dit long sur la volonté du président de ne pas froisser le chef du gouvernement, ni d'alimenter les critiques sur sa supposée hyperprésidentialisation.
Pour rappel, en octobre 2014, François Hollande avait profité de cette occasion pour égratigner son premier ministre Manuel Valls. Devant les caméras, l'ancien chef de l'État avait lancé au chef du gouvernement: «Clémenceau était controversé au sein de la gauche française, c'est sans doute pourquoi vous l'aimez. (...) Clémenceau n'a pas été président de la République, mais on peut réussir sa vie sans être président de la République». Une comparaison que l'élu d'Évry avait très peu goûtée à l'époque.
Source : LEFIGARO