Les acteurs du nouvel ordre mondial se rencontrent secrètement à Bilderberg en ce moment
L'élite dirigeante mondiale se réunira en secret cette semaine. Aucune presse ne sera autorisée à entrer, personne ne sera interviewé à ce sujet, et Bilderberg s'enregistrera à peine comme une blip dans le radar des médias grand public. Alors que les médias font l'éloge de la rencontre surtout symbolique entre Donald Trump et Kim Jong Un, les banquiers, les politiciens, les chefs militaires et les contrôleurs de l'information discuteront de leurs plans pour le monde derrière des portes closes et sans aucune transparence. La 66e réunion annuelle de Bilderberg, qui s'est tenue dans le monde entier au fil des ans, débute jeudi à Turin, en Italie, et se terminera dimanche. Malgré une liste prestigieuse d'environ 130 invités - qui auront sans doute plus d'influence mondiale que n'importe quel élu - la réunion échappera à tout examen minutieux dans les médias grand public.
La raison pour laquelle cette réunion de l'élite mondiale parvient à rester à l'écart de toute couverture médiatique n'est pas un hasard. Ce groupe de courtiers d'élite possède les médias, les politiciens et, sans doute, le monde leur appartient. Des criminels de guerre comme Henry Kissinger assisteront à la réunion de cette année et discuteront de sujets allant de la Russie au libre-échange en passant par le monde "post-vérité". Vous trouverez ci-dessous la liste des douze sujets qui seront discutés lors de la réunion. Le populisme en Europe Le défi de l'inégalité L'avenir du travail Intelligence artificielle Les États-Unis avant les examens de mi-parcours Libre-échange Le leadership mondial des États-Unis Russie Informatique quantique Arabie Saoudite et Iran Le monde "post-vérité Actualité de l'actualité Rien ne souligne la nature insidieuse d'un tel événement tout à fait comme le fait d'avoir Kissinger - qui ne peut même pas voyager dans certains pays sans être arrêté pour crimes de guerre - sur la même liste de participants avec des politiciens américains et des membres des médias grand public. Et tout cela se passe en secret.
Dans un livre intitulé " Henry Kissinger, le tuteur d'Hillary Clinton en temps de guerre et de paix ", Greg Grandin explique à quel point cet ami de Donald Trump et Hillary Clinton est corrompu : "Examinons certaines des réalisations de Kissinger au cours de son mandat en tant que principal responsable de la politique étrangère de Richard Nixon. Il (1) a prolongé la guerre du Vietnam pour cinq années inutiles ; (2) a bombardé illégalement le Cambodge et le Laos ; (3) a poussé Nixon à mettre sur écoute le personnel et les journalistes ; (4) a assumé la responsabilité de trois génocides au Cambodge, au Timor oriental et au Bangladesh ; (5) a exhorté Nixon à poursuivre Daniel Ellsberg pour avoir publié les documents du Pentagone, qui ont déclenché une série d'événements qui ont fait tomber la Maison Blanche de Nixon ; (6) a gonflé l'ISI du Pakistan, et l'a encouragé à utiliser l'islam politique pour déstabiliser l'Afghanistan ; (7) a commencé l'U.La dépendance de S. aux armes contre pétrodollars avec l'Arabie saoudite et l'Iran pré-révolutionnaire ; (8) l'accélération des guerres civiles inutiles en Afrique australe qui, au nom de la suprématie blanche, ont fait des millions de morts ; (9) le soutien aux coups d'État et aux escadrons de la mort dans toute l'Amérique latine ; et (10) s'est gratifié des néocons de la première génération, tels que Dick Cheney et Paul Wolfowitz, qui porterait le militarisme américain à son niveau calamiteux suivant. Comme le souligne le Telegraph, Bilderberg invite des personnalités de la politique, de l'industrie, de la finance, du monde universitaire et des médias. Les deux tiers des invités viennent d'Europe, le reste d'Amérique du Nord ; un tiers des personnes figurant sur la liste des invités travaillent dans la politique et le gouvernement. Cette année, 131 participants de 23 pays ont confirmé leur participation jusqu'à présent.
Dans ce que certains appellent une violation de la loi américaine Logan Act, le gouverneur du Colorado, John Hickenlooper, sera présent. Son invitation est probablement stratégique puisqu'on dit déjà qu'il se présentera à la présidence en 2020. En effet, les anciens présidents George H.W. Bush et Bill Clinton ont tous deux assisté aux conférences Bilderberg avant d'être élus au Bureau ovale. Tony Blair était présent à la réunion de Bilderberg en 1993 avant de devenir Premier ministre d'Angleterre en 1997, et Emmanuel Macron, le Président de la France, était présent en 2014 juste avant d'être élu. Qui plus est, la conférence de 2008 est considérée comme le catalyseur de l'élection présidentielle américaine de cette année-là : des rumeurs suggèrent que les participants se sont décidés à soutenir Barack Obama pour la nomination du Parti démocrate lors de l'événement de cette année-là, et que la candidate Hillary Clinton s'est retirée deux jours plus tard.
Les participants de Bilderberg doivent respecter les règles de Chatham House, ce qui signifie que même si les participants peuvent utiliser l'information reçue, il leur est interdit de parler de toute personne qui a piloté leurs décisions. De nombreux blogueurs et activistes ont suggéré que, sur la base de ce qui est déjà connu à partir de déclarations publiques, le simple fait d'assister à une réunion Bilderberg devrait constituer un motif suffisant pour l'arrestation immédiate et l'enquête sur les Américains. En 2011, Ron Paul, alors membre du Congrès, a demandé une enquête et a noté que les fonctionnaires américains participant au rassemblement annuel - en particulier le gouverneur du Texas, Rick Perry, à l'époque - enfreignaient très probablement la loi. "Je suis simplement impressionné par le fait que c'est dans les médias ordinaires - je pense que c'est encourageant aussi ", a déclaré Paul lors d'une entrevue à l'époque, notant que la présence du gouverneur Perry était " un signe qu'il est impliqué dans la conspiration internationale ". Paul n'invente pas simplement cela non plus, la Loi Logan stipule clairement, en partie : "Tout citoyen des États-Unis, où qu'il se trouve, qui, sans l'autorisation des États-Unis, commence ou entretient, directement ou indirectement, une correspondance ou des relations sexuelles avec un gouvernement étranger ou tout fonctionnaire ou agent de celui-ci, dans l'intention d'influencer les mesures ou la conduite d'un gouvernement étranger ou de tout fonctionnaire ou agent de celui-ci, dans le cadre de tout différend ou controverse avec les États-Unis, ou de faire échec aux mesures des États-Unis, est passible d'une amende en vertu du présent titre ou d'une peine d'emprisonnement ne dépassant pas trois ans, ou des deux à la fois. Pour illustrer l'étendue de la portée du groupe, Business Insider a publié un graphique montrant tous leurs liens de mauvais augure.
Mais fret pas monde libre, Donald Trump rencontre Kim Jong Un. Dans ce que l'on peut qualifier de ses trois minutes les plus révélatrices, George Carlin a présenté ce scénario très clairement dans son sketch de 2005 intitulé Life is Worth Losing, dans lequel il souligne que "c'est un grand club, et que vous n'y êtes pas".
Traduit par Dr.Mo7oG
