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Mort d'Alexia Daval le mari avoue l'avoir étranglée


En garde à vue ce mardi, Jonathann Daval, le compagnon de la joggeuse retrouvé morte en Haute-Saône, a avoué être l'auteur du meurtre. Il plaide "l'accident".

Après près de 48 heures de garde à vue, il a craqué. Il a mis fin à une sordide énigme criminelle de trois mois. Devant les enquêteurs de la section de recherches (SR) de Besançon ce mardi, Jonathann Davalest passé aux aveux et a reconnu avoir tué son épouse Alexia, ont annoncé ses avocats à la presse. La jeune femme de 29 ans avait été retrouvée morte fin octobre 2017 -le corps partiellement calciné- dans un bois près de Gray (Haute-Saône).

 

Selon Me Randall Schwerdorffer, qui est apparu très éprouvé devant les caméras, l'informaticien de 34 ans a plaidé "l'accident". Le suspect a reconnu "qu'il l'a étranglée [son épouse]. Il a entraîné la mort sans intention de la donner", assure le conseil. Le pénaliste a tenté d'humaniser son client, réfutant l'étiquette "d'assassin" et, plus étonnant, de "meurtrier". Il décrit un homme plein de regrets, qui a commis l'irréparable après une dispute conjugale.

"Il est dévasté, conscient des conséquences dramatiques de son acte pour la famille [...] Il a eu des mots pour Alexia [devant les gendarmes], des mots d'amour", développe Me Schwerdorffer. Selon l'avocat, le meurtrier présumé se sentait "écrasé", "rabaissé" au sein de son couple. "C'était la crise de trop", poursuit-il, évoquant "un homme formidable" pris "par un accès de colère".

L'étau se resserrait autour du suspect, décrit comme très sportif, timide et apprécié à Gray. Au cours de leurs investigations, les gendarmes ont relevé plusieurs indices troublants: personne n'a vu Alexia faire son jogging, comme le prétendait Jonathann Daval lorsqu'il a signalé sa disparition, un voisin a entendu le véhicule du suspect sortir du domicile la nuit précédant le drame... Des traces de pneus ont par ailleurs été retrouvés sur le lieu de découverte du corps, ainsi qu'un drap pouvant appartenir au couple.

"Pas une logique criminelle", selon son avocat

L'avocat de Jonathann Daval n'a pas précisé l'objet de la dispute qui aurait précédé le crime. "Il a pensé au suicide, il ne savait plus comment faire. Il était partagé entre le désir d'appeler les gendarmes et la peur de les appeler, de voir toute sa vie détruite. On n'était pas dans un logique criminelle", a plaidé Me Schwerdorffer. Pendant les trois mois d'enquête, le suspect était apparu à plusieurs reprises lors d'événements en hommage à son épouse, versant des larmes publiquement et n'hésitant pas à prendre la parole. "Il a essayé d'être ce gendre parfait, il n'a pas réussi. [...] Nous pensons qu'il était à bout, qu'il fallait que ça sorte", assure son avocat.

Élément troublant: le pénaliste certifie que Jonathann Daval nie avoir brûlé le corps de son épouse. "Il n'ajamais essayé de mettre le feu au corps. Il n'y a pas d'explication sur ce point", explique Me Schwerdorffer. Ce qui soulève l'hypothèse d'une intervention d'un tiers, si les propos du suspects étaient avérés. Le trentenaire doit être déféré ce mardi soir en vue d'une mise en examen, désormais inévitable. "Nous défendrons un jeune garçon qui, dans une crise de couple, a tué son épouse par accident", résume son avocat, qui compte bien plaider l'indulgence lors d'un futur procès.

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