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«Une connerie du tiers-monde» : l'ex-Navy qui a tué Ben Laden critique le défilé militaire voulu


Décidément, le souhait de Donald Trump d'organiser un défilé militaire ne séduit pas grand monde, y compris du côté des militaires. Jeudi 8 février, c'est l'ancien Navy Robert O'Neill, connu aux Etats-Unis pour avoir revendiqué le tir fatal à Oussama Ben Laden, qui a pris position contre la parade.

Dans un message posté sur Twitter, il a estimé que qu'un défilé militaire était "une connerie du tiers-monde. Nous préparons. Nous dissuadons. Nous combattons. Fin de cette conversation."

Sa position rejoint celle de l'ex-porte-parole de la diplomatie américaine et du Pentagone John Kirby, vice-amiral à la retraite. "Nous sommes l'armée la plus puissante du monde, nous en sommes fiers et nous avons raison. Nous n'avons pas besoin de faire parader notre équipement militaire sur Pennsylvania Avenue pour les montrer à quiconque", a-t-il déclaré sur CNN.

La comparaison de Robert O'Neill lui a cependant valu de nombreuses critiques, plusieurs internautes s'indignant qu'il sous-entende que des pays comme la France, la Russie ou encore la Chine, qui tous organisent des défilés militaires, soient des pays du "tiers-monde". Mais loin de faire marche arrière, Robert O'Neill a maintenu ses propos.

 

"Oui. Tiers-monde. Si la Russie ou la France étaient assez puissants pour diriger le monde, ils le feraient. Nous sommes déjà plus puissants, et nous ne le faisons pas. C'est ce qu'on appelle 'le premier Monde'"

Entre le coût et l'égo de Trump, les opposants ne manquent pas d'arguments

La Maison Blanche a annoncé mardi que le président américain souhaitait la mise en place d'un défilé pour mettre en avant la puissance militaire américaine, confirmant une information du Washington Post. Le chef d'état-major américain, le général Joe Dunford, a confirmé. "Nous en sommes au stade initial de la préparation", a-t-il précisé aux journalistes.

Mais cette démonstration de force, qui n'est pas dans la tradition des Etats-Unis, a provoqué un tollé général. Un sondage en ligne organisé au lendemain de l'annonce par le quotidien de l'armée américain Military Times auprès de ses abonnés montrait que sur les 3700 personnes ayant participé à la mi-journée, 70% considéraient qu'il s'agira d'un "gaspillage d'argent, alors que les soldats sont très occupés", tandis que 30% jugeaient que ce serait une "superbe opportunité de montrer la puissance de l'armée américaine".

Pour le général à la retraite Paul Eaton, cette demande du président ne fait que refléter ses "tendances autoritaires". "Pour quelqu'un qui vient de déclarer que ne pas l'applaudir était une 'trahison' et qui a dans le passé admiré les tactiques de personnes comme Saddam Hussein et Vladimir Poutine, il est clair qu'un défilé militaire n'est pas destiné à saluer les militaires. Il est destiné à montrer les militaires le saluant", a-t-il tweeté.

L'élue démocrate Jackie Speier a estimé que Donald Trump était un "Napoléon en devenir", tandis que la dirigeante des démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, s'est insurgée contre le coût d'un grand défilé, affublant le président américain du diminutif méprisant "Donnie". "Nous avons des familles de soldats qui arrivent tout juste à joindre les deux bouts et Donnie veut dépenser des millions pour un défilé futile qui boostera son égo pathétique", s'est-elle exclamé sur Twitter.

Quant à l'ex-candidat à la présidentielle Bernie Sanders, il s'est gaussé sur Twitter de l'admiration de Donald Trump pour le défilé militaire du 14 Juillet français. "Hé, M. le Président, plutôt que de copier le défilé militaire de la France, pourquoi ne pas plutôt copier le système de santé français ?" Lors de sa venue à Paris en juillet 2017, le président n'avait en effet pas caché son admiration pour la parade des officiers, qu'il avait qualifié de "formidable", comme le montre la vidéo ci-dessous.

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