Harcelé à l’école, Gabriel s’est suicidé à 8 ans
Le petit Gabriel est mort à 8 ans, pendu dans sa chambre. GoFundMe/DR
L’enquête sur le suicide d’un petit garçon de 8 ans a été rouverte après que les autorités américaines ont découvert qu’il aurait été harcelé à l’école.
En janvier dernier, le petit Gabriel, âgé de 8 ans, a commis un geste impensable. Le garçonnet plein de vie et adoré par ses proches a choisi de mourir en se pendant dans sa chambre. A l’époque, cet acte inimaginable a évidemment choqué toute la ville de Cincinnati, d’où il était originaire. Personne ne comprenant pourquoi cet enfant malicieux avait estimé qu’il ne voulait plus vivre. Vendredi, l’Etat de l’Ohio a décidé de rouvrir l’enquête après avoir appris qu’il aurait été harcelé à l’école dans ses derniers jours. L’établissement a dévoilé une vidéo prise le 24 janvier par les caméras de surveillance dans laquelle on peut voir Gabriel être bousculé par des camarades, rapporte CBS. Mais la mauvaise qualité des images empêchent de voir clairement ce qui est arrivé.
Ce jour-là, l’assistant du principal de la Carson Elementary School a retrouvé Gabriel inconscient dans les toilettes des garçons, au sol. Il a été transporté à l’infirmerie avant que sa mère vienne le chercher. Dans la nuit, il a commencé à vomir et à se plaindre de douleurs aux ventres mais l’hôpital lui a diagnostiqué une gastroentérite. C’est 48 heures plus tard qu’il s’est pendu dans sa chambre.
Un enquêteur interrogé par le «Cincinnati Enquirer» a expliqué que ces images filmées pouvaient faire basculer l’enquête puisque ce «degré de harcèlement peut être considéré comme une attaque criminelle». Il a ajouté qu’après la chute de Gabriel au sol, de nombreux autres élèves ont visiblement continué à se moquer de lui et à le frapper.
L’école mise en cause ?
Comble de l’horreur pour la mère du petit Gabriel, d’après son avocate, elle n’a appris que son fils était harcelé que le jour où la police a reçu les images envoyées par l’école. «Elle est dévastée à l’idée que les derniers jours de son fils ont été si douloureux pour lui», a fait savoir son avocate Jennifer Branch. Selon elle, lorsque la mère est venue récupérer son fils à l’école, l’établissement lui a expliqué qu’il avait «fait un malaise». «Si l’école lui avait dit que son fils avait été attaqué au point de perdre connaissance pendant plusieurs minutes, elle l’aurait tout de suite conduit à l’hôpital pour le faire examiner», a encore expliqué l’avocate.
Mais l’école assure de son côté avoir suivi le protocole et avoir appelé immédiatement l’infirmière scolaire avant de demander à la mère de le transporter à l’hôpital pour s’assurer que tout allait bien. Une porte-parole de l’établissement a d’ailleurs fait savoir qu’en reprenant connaissance, Gabriel n’avait pas dit s’être fait frapper mais s’être juste évanoui. L’avocate de la mère a pour sa part expliqué qu’elle était persuadée qu’en se réveillant, Gabriel Taye ne se souvenait vraiment pas de ce qui lui été arrivé. Une collecte de dons pour aider sa famille a été ouverte en janvier. «Nous prions pour que chaque enfant impliqué dans la victimisation de Gabe reçoive l'aide nécessaire et que tous les autres, qui sont du côté des victimes restent forts et sachent qu'ils ne sont pas seuls», peut-on lire.