500 détenus écroués pour des faits de terrorisme sont libérables d’ici 2020
Les services anti-terroristes européens se préparent à la libération prochaine de centaines de personnes condamnées pour des faits de terrorisme.
Dans les mois à venir, en plus des personnes remises en liberté vont s’ajouter le retour des djihadistes se trouvant en zone irako-syrienne. L’autre inquiétude vient des cellules dormantes et des personnes qui se sont radicalisées sur place, en Europe.
Un constat qui inquiète les services de surveillance qui craignent à tout moment un passage à l’acte et qui prennent la menace très au sérieux.
2000 personnes concernées en France
Selon un responsable des services de renseignements, il y aurait en France, 500 personnes libérables d’ici 2020 auxquelles viennent s’ajouter 1500 prisonniers de droit commun qui se seraient radicalisés en prison.
Yves Trotignon, ancien analyste anti-terroriste à la DGSE (services extérieurs français) a précisé au magazine Challenges : “Nous n’avons aucun moyen d’évaluer, pour ces 500 gars qui vont sortir, la dangerosité opérationnelle et surtout de savoir s’ils ont renoncé à l’idéologie du jihad. On dit souvent que la prison est l’école du crime, c’est aussi celle du jihad.”
Selon Alain Grignard, islamologue belge, 150 à 200 personnes ont été condamnées pour les attentats à Bruxelles de mars 2016. « Ces gens-là sont marqués au fer rouge et parmi eux certains sont probablement sur le point de sortir” a-t-il ajouté.