Terrorisme : Le groupe EI posséderait un pactole de 3 milliards d’euros
C’est une estimation des services de renseignement qui a de quoi inquiéter. L’EI serait riche et posséderait une fortune de trois milliards d’euros.
Malgré ses défaites militaires majeures et ses perte de territoires en Syrie et en Irak, l’EI n’est pas mort et a de quoi financer sa réorganisation, mais également son passage dans la clandestinité. Et même si il est privé de ses principales sources de revenus majeurs écrit Europe 1.
Durant trois ans, l’EI a amassé beaucoup d’argent, en exploitant les richesses de la Syrie et du nord de l’Irak, notamment le pétrole qui rapportait une centaine de millions de dollars par an, sans oublier un grenier agricole avec 40% de la production céréalières de l’Irak et 80% du coton syrien.
Des terres confisquées, des taxes et des amendes
Tout avait été mis en place pour ponctionner au maximum. L’EI avait le pouvoir de confisquer aux chrétiens, aux chiites, aux yazidis leurs terres pour louer en fermage à ses partisans. Plus d’un milliard et demi d’euros ont été récolté durant ces trois années. Un véritable ministère avait été mis en place, un ministère de la Ghanima (butin en arabe).
Tout les transactions locales étaient également visées par l’EI, que ce soit le commerce, le transport ainsi que les actes de naissance ou de mariage. Autre source de revenus : les amendes distribués par les tribunaux islamiques et la police des mœurs, la Hisba visant les barbes trop courtes, les voiles pas assez couvrants ou les fumeurs dans la rue. Le tout représentant un autre milliard d’euros.
Des fonds réinvestis ou transférer à des partisans
Ce n’est pas tout. L’EI a également développer leur façon de transférer et distribuer son argent à ses partisans. Depuis trois ans, ces trois milliards d’euros ont été réinvesti à travers des prête-noms dans des affaires parfaitement légales comme le rachat de fermes piscicoles qui élèves des carpes en Irak comme le révèle Le Monde ce mardi.
D’autres investissements ont été réalisés en Turquie ou au Proche-Orient, par l’intermédiaire de bureaux de change, avant d’être ensuite utilisés pour envoyer de l’argent à des clandestins grâce à des systèmes de cartes prépayées ou de portefeuilles électroniques ou encore via tous les nouveaux services financiers qui permettent de transférer anonymement des fonds sur Internet.
Traduit par Dr.Mo7oG