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Le rappeur Médine va se produire au Bataclan et crée une forte polémique


Les réactions se multiplient sur les réseaux sociaux, notamment de la part de nombreux élus du FN et LR. En cause : les deux dates de concert du rappeur Médine au Bataclan, les 19 et 20 octobre prochain.

 

La polémique enfle. Le hashtag #Bataclan présent dans les tendances sur Twitter ce dimanche en est le symbole. Médine, de son vrai nom Médine Zaouiche, rappeur de 35 ans originaire du Havre, va se produire dans la mythique salle du Bataclan à l’automne. Les raisons de cette colère sont les textes de l’artiste, dont ceux de l’un de ses albums sorti en 2005, « Jihad ».

Sur ce même album, dans la chanson « Poussière de guerre », Médine déclarait : « Croix de guerre, chemin de croix et croix de fer / Crime de guerre, cri d’enfer auxquels je crois dur comme fer / L’important c’est de participer / Moi j’crois bien n’avoir jamais joué à la paix ».

 

« Crucifions les laïcards comme à Golgotha »

En 2015 après les attentats terroristes de Charlie Hebdo, il déclarait dans sa chanson « Dont Laïk » : « Crucifions les laïcards comme à Golgotha », « Marianne est une femen tatouée ‘Fuck God’ sur les mamelles », « J’mets des fatwas sur la tête des cons ».

De nombreux internautes et ces mêmes élus protestent durement contre la présence du rappeur au Bataclan, cette salle de concert où 90 personnes ont perdu la vie le 13 novembre 2015, à la suite des attentats revendiquées par l’EI, qui ont fait au total 130 morts à Paris.

De vives réactions sur les réseaux sociaux

Dans un tweet posté ce dimanche matin qui compte déjà plus de 2000 interactions, Marine Le Pen fustige Médine : « Aucun Français ne peut accepter que ce type aille déverser ses saloperies sur le lieu même du carnage du #Bataclan. La complaisance ou pire, l’incitation au fondamentalisme islamiste, ça suffit ! MLP » ajoutant le hashtag « #PasDeMédineAuBataclan ».

 

En 2015, Médine déclarait aux Inrocks: « J’ai toujours utilisé la provocation comme un « piège positif ». L’idée est d’amener les gens par la provocation. »

« Il faut le juger comme un morceau de rap et non pas comme un pamphlet islamiste. Il s’agit non pas d’une critique de la laïcité, mais plutôt de ce qu’on en fait, et de ce qui devient de plus en plus de la propagande anti-religieuse. » déclarait Médine sur LCI en février 2015.

Puis en 2017, s’exprimant sur « Dont laïk », il déclarait : « La provocation n’a d’utilité que quand elle suscite un débat, pas quand elle déclenche un rideau de fer. Avec Don’t laïk, c’était inaudible, et le clip a accentué la polémique. J’ai eu la sensation d’être allé trop loin. »

Une affaire qui n’a pas fini de faire couler de l’encre.

 
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