Le Président Macron accorde l'asile politique au chef de Daech en France
Le président français Emmanuel Macron a accordé à un chef de l'ISIS, responsable de la mort de milliers de personnes, l'asile politique en France. Ahmed Hamdane Mahmoud Ayach El Ayach El Aswadi a été autorisé à entrer en France sans crainte d'être arrêté, malgré le fait qu'il a participé au massacre de 1 700 soldats en 2014 dans la ville de Tikrit, dans le nord de l'Irak. Des vidéos et des images des cadets non armés décapités, abattus et étouffés avant d'être jetés dans des tombes non marquées ont été mis en ligne par les djihadistes, et sont rapidement devenus le symbole de la brutalité insensée d'ISIS. "Ahmed Hamdane Mahmoud Ayach El Aswadi était détenu à la prison de Tasfirat Salah Eddine de Tikrit pour terrorisme, mais a été libéré par les djihadistes de l'Etat islamique après avoir pris le contrôle de la ville et de sa prison en juin 2014", a déclaré à l'agence de presse de l'AFP le responsable du ministère de l'Intérieur, qui a parlé sous couvert de l'anonymat. L'émir ISIS, dit-il, "a participé au massacre du camp Speicher". Le responsable irakien a ajouté que des témoins avaient dit aux responsables de la prison que le chef de l'ISIS avait "personnellement" exécuté quelque 103 soldats ce jour-là. M. El Aswadi, 33 ans, est arrivé en France à l'été 2016 et a obtenu le statut de réfugié en juin 2017, selon le ministre français de l'Intérieur, Gérard Collomb, qui a également confirmé que le terroriste présumé avait reçu une carte de résident de 10 ans.
Les services de renseignement français l'ont mis sous surveillance le mois suivant, après qu'Interpol a émis une "notice rouge" pour lui à la demande des autorités irakiennes, a ajouté M. Collomb. M. El Aswadi a finalement été arrêté le 6 mars dans la ville de Normandie, dans le nord de la France. Il est actuellement en détention provisoire pour suspicion de crimes de guerre et de meurtre en relation avec une entreprise terroriste, entre autres accusations de terrorisme. Son statut protégé a depuis lors été révoqué par les autorités françaises. M. Collomb n'a pas dit pourquoi il a fallu tant de temps pour arrêter l'homme, qu'il a décrit comme un membre "senior" de l'ISIS qui avait été impliqué dans des "crimes abominables". Le suspect, pour sa part, nie être un membre supérieur de l'ISIS et jouer un rôle actif dans les meurtres du camp Speicher. Dimanche, son avocat Mohamed El Monsaf Hamdi a dénoncé une "injustice", affirmant que son client s'était "battu contre" - et non aux côtés - les djihadistes de l'ISIS en Irak. M. Collomb a également déclaré que le nouveau projet de loi controversé sur l'immigration, qui traverse actuellement les chambres haute et basse du Parlement, " renforcerait " le contrôle des antécédents des réfugiés demandeurs d'asile en France.
Traduit par Dr.Mo7oG