La société française Lafarge mise en examen pour «complicité de crimes contre l’humanité» en Syrie
La société Lafarge est passée devant les juges ce jeudi et a été mise en examen pour « complicité de crimes contre l’humanité », « financement d’une entreprise terroriste », et « mise en danger délibérée de la vie de salariés ».
Le cimentier français est soupçonné d’avoir financé des groupes djihadistes dont l’EI, pour maintenir son activité en Syrie. Il s’agit de l’usine du groupe à Jalabiya en 2013-2014, dans une région du nord de la Syrie sous contrôle de l’EI à cette époque.
L’entreprise sera également soumise à un contrôle judiciaire comprenant une caution de 30 millions d’euros.
En décembre 2017, trois responsables avaient déjà été mis en examen pour « financement d’une entreprise terroriste » et « mise en danger de la vie d’autrui ».
Les juges d’instruction ont également retenu contre la holding les chefs de violation d’un embargo et de mise en danger de la vie d’autrui.